"It matters a great deal who is going to win, but not at all who won"
Michael Sharkey
Le goal-ball est un sport paralympique, entre le football et le handball, pour les joueurs aveugles ou partiellement malvoyants. Michael Sharkey joue au goal-ball au niveau d’élite depuis 2002. Il a une rétinite pigmentaire. « Cela signifie que je ne vois pas très bien dans les endroits sombres. Mais ce n’est pas trop gênant dans la vie quotidienne. Il y a toujours une manière de contourner les choses ». Il est physiothérapeute, il travaille avec des enfants handicapés.Participer aux Paralympiques dans son pays doit être incroyable : « Je me souviens du moment de l’annonce. C’était en 2005. J’étais à l’université sur un emplacement du gymnase de l’hôpital en train d’aider un de mes patients qui faisait du vélo. J’écoutais à moitié la radio qui parlait derrière moi et j’entendis l’annonce qu’ils auraient lieu à Londres. Je donnai un coup dans l’air et criai de joie pendant que tout le monde s’étonnait de mon comportement ! »
Michael a une grande foi en Jésus-Christ : « j’ai grandi dans une famille chrétienne et Dieu est une très grande partie de ma vie ». Il a considéré le sport comme une partie du plan de Dieu pour sa vie : « Je crois que ce que je fais dans le sport est ce que Dieu me demande de faire. Il m’a donné ce talent et je veux m’y investir, convaincu que ceci le glorifie ».
Comment se sent Michael au sujet de son handicap ? Blâme-t-il Dieu ? « Lorsque j’étais plus jeune, je priais beaucoup pour que je puisse guérir de ma déficience visuelle, pour que Dieu enlève cette difficulté de ma vie. J’allais sur mes 13 ans et c’était vraiment un grand moment lorsque je faisais cette prière. Evidemment, mes yeux n’ont pas guéri. Mais si ça avait été le cas, toutes choses dans ma vie auraient été différentes et je ne sais pas ce que je serais devenu. Il n’y aurait pas eu de goal-ball, je n’aurais pas rencontré ma fiancée, je n’aurais pas eu tous ces amis que j’ai.
Je ne blâme certainement pas Dieu de m’affliger cet handicap. Il a été une bénédiction pour la plus grande partie de ma vie. Je l’ai ressenti en faisant cette prière étant plus jeune. Cela m’a conduit à un endroit dans mon esprit où je pouvais gérer le fait que j’étais handicapé ; avancer et faire quelque chose de ma vie plutôt que de me demander comment j’allais pouvoir faire face. »